Restauration d'un autobus Prévost Citadin 1952 - (APAQ)
Que diriez-vous de vous faire offrir une balade dans un autobus de plus de 50 ans ? Cette proposition est en cours de réalisation pour l’été 2005.
Que diriez-vous de vous faire offrir une balade dans un autobus de plus de 50 ans ? Cette proposition est en cours de réalisation pour l’été 2005. Sortie des usines Les Ateliers Prévost Inc. en 1952, un autobus urbain de marque Prévost, modèle Citadin, revient à Sainte-Claire, où il fut construit pour subir une cure de rajeunissement.
L’autobus, qui avait d’abord été en service dans la région de Québec, sous la bannière Autobus Drolet, entre l’Ancienne-Lorette et Québec, était inutilisé depuis plusieurs années. Il représentait, dans l’esprit de ceux qui projetaient de le restaurer, un atout majeur pour illustrer l’histoire de l’autobus au Québec et rendre hommage à Eugène Prévost son constructeur. Plusieurs personnes de Sainte-Claire et de la région ont profité et profitent encore de ses nombreuses inventions et réalisations. Grâce à son initiative et l’objectif d’expansion maintenu par ses propriétaires successifs, l’industrie Prévost Car occupe maintenant une position des plus enviables dans le marché international de l’autocar.
Les promoteurs du projet, René Prévost, fils du fondateur de Prévost Car et Jacques Matte, l’ex-propriétaire du véhicule de marque Prévost, un passionné de l’autobus, tous deux désireux de voir leur voeu se réaliser, ont soumis l’idée de restauration de cet autobus à la Société du Patrimoine de Sainte-Claire. Selon René Prévost et Jacques Matte, cette société semblait l’organisme le plus apte à promouvoir un projet de cette nature.
Le Citadin a 52 ans, ça fait bien des années de service compte tenu qu’il a été conçu pour le transport urbain. Après avoir évalué l’authenticité de ses composantes mécaniques et l’état de sa charpente jugée récupérable, un accord intervient entre les parties. Estimant que la valeur historique du véhicule était l’élément le plus représentatif de l’histoire industrielle de Sainte-Claire, la Société du Patrimoine s’en est porté acquéreur pour la somme symbolique de 1.00$, le 30 novembre 2001. Elle acceptait ainsi la responsabilité de sa remise à neuf.
Mais ne s’improvise pas qui veut dans la restauration d’un autobus. La spécificité de ses composantes, le modelage des matériaux de base et l’expertise en construction d’autobus réclamaient les ressources de Prévost Car, propriété de Volvo. Les démarches de René Prévost, auprès de la firme Prévost Car furent couronnées de succès. En échange du statut de parrain du projet, Prévost Car offrit le prêt d’outils, le don de matériaux de base et sa précieuse expertise. Parce que présenté sous forme de projet communautaire, plusieurs commerces, industries et fournisseurs de Prévost Car, ainsi que des organismes gouvernementaux et institution apporteront leur concours au moyen de dons, commandites ou offres de services.
La réalisation de ce projet se caractérise aussi par une particularité tout à fait exceptionnelle. La réfection se fait majoritairement par des bénévoles retraités de Prévost Car, ainsi que des travailleurs actifs qui offrent généreusement leur temps libre pour l’électricité, le système pneumatique et autres. Dans ce groupe, se joignent d’autres volontaires de Sainte-Claire, sous la directive de quatre spécialistes retraités, qui reprennent avec fierté les méthodes de travail mises au point par leurs prédécesseurs.
En ce qui concerne la mécanique, des membres de la famille du fondateur ont pris charge de la remise en fonction du moteur, un 6 cylindres International Red Diamond 450. Ce moteur fut complètement démonté et remonté à Sainte-Julie, lieu de résidence de deux petits-fils du fondateur, alors que les engrenages de la transmission furent vérifiés et remplacés au besoin à Charlesbourg, par un gendre et un autre petit-fils de la famille Prévost.
Les travaux avancent rondement, au rythme des bénévoles, de la recherche et du remplacement des pièces d’origine souvent périmées. Afin de répondre aux exigences de la SAAQ pour la remise sécuritaire du Citadin sur la route, des éléments d’une importance primordiale, tels les essieux, la suspension, le système de freinage, la conduite, ainsi que les composantes du système de roulement ont été confiés à des membres de l’APAQ.
Une fois la restauration de l’autobus complétée, les intervenants comptent remettre le véhicule en condition de marche à la Société du Patrimoine de Sainte-Claire. Celle-ci s’en servira à des fins touristiques et récréatives, surtout, principalement dans la région de Bellechasse. La deuxième sortie d’usine de ce véhicule coïncidera avec le 80 ième anniversaire de livraison du premier autobus construit par Eugène Prévost. En 1925, son premier client, Georges Roy, un pionnier du transport par autobus offrait ses services sur la ligne Sainte-Claire - Lévis. De plus, le retour du Citadin dans les rues de Sainte-Claire sera un hommage aux travailleurs de première ligne, à ceux qui ont collaboré à l’évolution de l’entreprise Prévost Car et qui ont contribué à lui donner le prestige dont elle se pare maintenant à juste titre. Rappelons que l’industrie fondée en 1924 était de caractère artisanale aux moyens limités; ce qui ne fait qu’ajouter au mérite de son fondateur, Eugène Prévost.
Les promoteurs du projet, René Prévost et Jacques Matte souhaitent que la restauration du Prévost Citadin suscite auprès de vous, membres de l’APAQ, un intérêt grandissant sur la riche histoire de l’autobus au Québec. Ses débuts ne sont pas encore assez lointains pour en perdre la trace. Appuyés par les ressources de Jean Breton, archiviste reconnu par l’APAQ, Monsieur Matte et moi-même sommes unanimes à en reconnaître l’importance, et nous sommes tout autant disposés à maintenir votre histoire vivante. Il suffit, croyons-nous, de fouiller dans les fonds de tiroir pour découvrir documents et photos, lesquels sont des témoignages éloquents de votre passé mémorable.
Pour plus de détails sur la restauration du Citadin, je vous invite à visiter le site WEB : prevostcitadin sur Busfanplace.com Bonne visite.
René Prévost